Lucie, comme de nombreuses autres personnes notamment en Afrique, a été amputée après avoir contracté une forme grave de paludisme. Information basique sur ces deux phénomènes.
Le paludisme est une maladie parasitaire potentiellement mortelle transmise par les piqûres de moustiques infectés. Il reste l'un des grands défis de santé publique, dans de nombreuses régions du monde où prospèrent les moustiques porteurs du parasite « Plasmodium Falciparum ». En 2022, l’OMS estime à 249 millions le nombre de personnes touchées, pour la grande majorité en Afrique. 600 000 personnes en meurent chaque année, dont 80% sont des enfants. Les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées sont particulièrement vulnérables. Les symptômes incluent fièvre, frissons et maux de tête, pouvant conduire à des complications graves si non traitées. Même si les efforts mondiaux ont permis de réduire la charge de la maladie, de nombreux défis persistent. La résistance aux traitements est croissante, et leur accès reste limité dans de nombreuses régions à risque d’infection. L'éducation et la sensibilisation sont essentielles pour encourager les comportements préventifs, et la recherche de nouveaux outils et traitements est nécessaire.
En somme, la lutte contre le paludisme demeure un défi complexe mais réalisable avec une action collective. A notre niveau lorsque nous nous rendons dans des endroits où le paludisme est présent, limitons le risque d’accueillir ce parasite mortel. Demandons conseil à notre médecin pour le traitement (artémisinine, chloroquine, primaquine…) et évitons les piqûres de moustiques : ● Utilisons des moustiquaires imprégnées d'insecticide ● Utilisons des répulsifs contre les moustiques (contenant du DEET, de l’IR3535 ou de l’icaridine) après le crépuscule ● Utilisons des serpentins et des vaporisateurs ● Portons des vêtements protecteurs ● Plaçons des moustiquaires sur les fenêtres
L'amputation causée par un choc septique est une conséquence grave et parfois nécessaire, pour sauver la vie d'une personne gravement atteinte par une infection sévère. Le choc septique est une réaction du corps à une infection qui devient incontrôlée et se propage dans tout le système sanguin. Lorsque l'infection atteint un stade avancé et que les antibiotiques ne parviennent pas à la contrôler, elle peut provoquer une détérioration rapide des tissus et des organes jusqu'à la nécrose, menant à une septicémie généralisée.
Dans certains cas, pour arrêter la propagation de l'infection et sauver la vie du patient, les médecins peuvent être contraints de pratiquer une amputation. Cela consiste à retirer chirurgicalement la partie du corps gravement infectée, généralement un membre comme un bras ou une jambe. Bien que cela puisse être une mesure extrême, cela permet de limiter la propagation de l'infection et de préserver la vie du patient. Après une amputation, une rééducation intensive est nécessaire pour aider le patient à s'adapter à sa nouvelle condition et retrouver une qualité de vie aussi acceptable que possible.
C'est le cas de Lucie, qui se retrouve catapultée dans cette nouvelle vie. Marcher sur des échasses et se servir de ses moignons, essayer de gérer au quotidien avec ça. Elle rejoint le monde des 65 millions de personnes amputées, l'équivalent de la population française. Parmi eux, seuls 5 à 15% bénéficient de prothèse(s).